Le département abat ses cartes (mais en a encore en réserve...)

Le département abat ses cartes (mais en a encore en réserve...)

Le 1er Septembre soit deux jours avant la vente, Le département de Maël De La Lande De Calan, sollicité par la commune de Douarnenez et le Maire Jocelyne Poitevin, a voté en urgence un budget de 500 000€ HT d'argent publique pour racheter le bien avec pour seul ambition de le détruire en prétextant un objectif de "renaturation" du site, sans prévisionnel ni études d'impact préalable.

Hugues Tupin réagis et questionne ce choix dans la presse,

"Mais qu’est-ce qui motive réellement le Département à se porter acquéreur du site des Roches Blanches ?

Le Président du Conseil Départemental, comme la Maire de Douarnenez et Présidente de la Communauté de Communes, ainsi que son VP à l’Économie et à l’Habitat font valoir leur volonté de rendre à la nature et aux Finistériens le site des Roches Blanches (Le Télégramme du 1erseptembre 2025 Vidéo) : « L’idée est de déconstruire les bâtiments pour permettre à la nature de regagner ses droits. J’ai la conviction claire que ce site, un des plus beaux de la baie de Douarnenez, est en train de se délabrer et doit être rendu aux Finistériens », indique Maël de Calan, président du conseil départemental. »

Maël de Calan mobilise le Département « dans le cadre de ses fonctions de préservation des espaces naturels » et la Maire de Douarnenez s’exprime « Évidemment, j’ai voté pour », renchérit Jocelyne Poitevin, maire de Douarnenez mais aussi première vice-présidente chargée de l’action sociale au Département. »

Ce qui étonne dans cette procédure d’urgence enclenchée par le Président du Département le lundi 1er septembre 2025, c’est qu’il n’ait pas su ou voulu mobiliser ses fonctions de préservation des espaces naturels pour deux autres sites tout aussi emblématiques de la Baie de Douarnenez et en premier lieu, le Manoir de Roz Tréfeuntec et ses 10 hectares dominant la Baie et la plage de Saint Anne la Palud à Plonevez Porzay, pourtant propriété du Département depuis près de 10 ans (Ouest France 13 février 2025 et 08 septembre 2016)

Propriété à l’abandon et bâtiments en ruine depuis son acquisition en 2016 pour 363 000€.

Voilà pourtant un chantier exceptionnel de renaturation d’un site naturel dévasté par les actions de construction et l’inaction de ses propriétaires successifs et aujourd’hui, d’accès interdit au public par le Département.

Alors, avant de s’engager dans une nouvelle acquisition, le Département pourrait faire ses armes en urgence et en priorité sur ce site exceptionnel pour le rendre à la nature et aux Finistériens, chers à son cœur, semble-t’il.

On pourrait aussi s’interroger sur le manque d’intérêt de la ville de Douarnenez, de DzCo et du Département pour le site emblématique du village vacances de la Ville du Mans à la sortie de la plage des Sables Blancs.

Bizarrement, là, pas de velléité de préservation des espaces naturels, ni d’en rendre l’accès aux Douarnenistes, aux Finistériens et aux randonneurs et pourtant un site à l’abandon pendant longtemps et privatisant l’accès côtier du GR34.

Là, une autre logique a prévalu, celle du business, de l’immobilier haut de gamme inaccessible pour 95 % des Douarnenistes et sans doute des Finistériens. C’est sans doute la notion, chère à Madame la Maire, de « mixité sociale » (il faut plus de riches qui votent à droite ? ) à rétablir au sein de Douarnenez qui l’a emportée.

Gageons que, si le Département en venait à se rendre propriétaire du site des Roches Blanches pour le « renaturer, ( ce que l’actuel Vice Président à l’Habitat du Département, Didier Guyon considérait, en 2016 lors de l’achat du manoir de Roz Tréfeuntec, comme de l’argent jeté par la fenêtre!) », Madame la première Vice-Présidente en charge de l’action sociale saura mobiliser toutes ses convictions pour apporter des solutions riches de sens et de qualité à chaque situation individuelle des résidents du site.

Mais, le Département, la Commune et la Communauté de Communes, conscients de la réalité de la situation du logement et du vivre ensemble sur notre territoire, pourrait saisir le bon bout de la lorgnette pour observer ce lieu de vie expérimental, le seul capable aujourd’hui d’apporter une réponse instantanée et d’humanité, aux besoins des moins riches, des plus fragiles, là où eux même ont échoué par négligence ou désintérêt et sans qu’un(e) seul(e) Douarneniste ou Finistérien(ne) ne puisse justifier se sentir dépossédé(e) de quoi que ce soit.

Par une aide, au moins de conseil, à la mise en sécurité des bâtiments, par un bail emphytéotique et un observatoire des pratiques sociales innovantes, dans le respect des parcours de vie des résidents et la réciprocité, ce site pourrait continuer à démontrer son utilité sociale déjà reconnue.

Espérons, que craignant une ZAD (Zone A Défendre), Ville, Département et Communauté de Communes ne créent pas une ZAD (Zone A Détruire) ! "

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