Sainte Jocelyne priez pour nous

Sainte Jocelyne priez pour nous

Le 14 Novembre, nous rencontrons Jocelyne Poitevin, à la mairie, en petit comité (elle ne souhaite pas rencontrer plus de 3-4 personnes).

L'accueil se veut chaleureux et condescendant.

"Nous n'avons rien contre vous et votre manière de vivre". Le maire soutient n’être aucunement responsable ou partie prenante de la situation actuelle et nous reproche de ne « jamais l'avoir rencontré ».

"Ping/pong..." (La mairie est au courant du projet de vente aux enchères depuis le début du mois de Mars)

"Pourquoi ne pas acheter un autre lieu ?". Comme si le problème pouvait être déplacé sans prendre en compte la mémoire de l'endroit et le travail accompli bénévolement pendant 15 années pour le bien commun.

"Vous voulez imposer votre manière de vivre" Nous n'imposons rien, nous tendons seulement la main en proposant à la marie de nous accompagner avec son expertise et son savoir faire dans la pérennité du projet déjà en cours.

Elle nous fait part de sa conviction quand à l'acquisition du site par le département et nous assure vouloir "faire ça correctement" ainsi que sa "protection" pour éviter "que les bulldozer ne débarquent le lendemain de la vente".

Aucune proposition de relogement collective ou d'accompagnement dans notre projet de rachat ne sera proposé par la ville. "Nous ne pouvons rien faire".

Fidèle au discours paternaliste du département, "c'est pour votre bien et votre sécurité", nous sommes gentiment reconduis vers la sortie

Nous faisons très clairement face, de la part des élus, à un mépris de classe.

Nous sommes systématiquement "criminalisés" afin de couper court à tout débats de fond.

Technique imparable pour nier la légitimités de nos 15 années de vie et de travail bénévole effectué sur un site abandonné par son propriétaire et la collectivité depuis presque 20ans.

Mais surtout — et c’est là que le débat prend toute sa profondeur — parler d’illégalité occulte un fait majeur : les occupant.es actuels ont engagé.es une démarche pour acheter le site des Roches Blanches.

Ignorer notre démarche, c’est produire un discours déconnecté de la réalité : présenter comme hors-la-loi des personnes qui, précisément, cherchent à régulariser et pérenniser leur espace de vie.

Cela nous oblige à poser la vraie question : si des occupants sont prêts à acheter un lieu, à le préserver, à le faire vivre, à s’y investir sans en être les propriétaires directs, pourquoi ?

Parce que ce lieu répond à des besoins sociaux, patrimoniaux, humains. Parce qu’il existe une légitimité d’usage, une histoire vivante, une valeur collective attachée aux roches blanches.

Plutôt que de réduire la situation à une éventuelle non-conformité, nous pourrions y voir une possibilité : trouver un chemin commun entre la loi, la justice sociale et les usages citoyens d’un lieu qui fait partie du paysage et de la mémoire locale.

Madame la Maire, aurait eu tout à gagner en choisissant la voie de la légitimité constructive, plutôt que l’opposition stérile entre un lieu vivant et une loi qui, comme toute loi, peut évoluer.

Nous n’oublierons pas de faire référence à l’élection de Joséphine Pencalet, il y'a 100 ans, invalidée par l’État au motif qu’elle était une femme.

L'évolution du droit, n'a jamais été initié par ceux la même qui le domine, si ce n'est pour des intérêts économiques et privés.

Les roches blanches peuvent devenir un exemple positif : celui d’une commune qui écoute, qui comprend, qui adapte et qui reconnaît — plutôt qu’un simple dossier conflictuel.

On ne pourra pas dire que nous n'avons pas essayé! Avec des fleurs...

Flores

``

A lire aussi