... et nous espérons l’accalmie

... et nous espérons l’accalmie

Suite à une visite aux Roches Blanches, Jean-Michel LeBoulanger, publie un texte en soutien au lieu.

Disponible en version complète, ici.

" Nous ne sommes pas uniquement faits d’orages et nous espérons l’accalmie.

Une visite aux Roches Blanches

J’allais encore une fois vers Douarnenez. Je pensais à Georges Perros, à ses Poèmes bleus et à sa longue route vers cette Bretagne qui très jeune l’avait fasciné. Au bout de son chemin, Douarnenez. Au bout de sa vie, Tréboul et ce cimetière que l’on dit marin.

J’allais encore une fois vers Douarnenez, cette ville au cœur trop grand qui a su m’aimanter, cette ville qui exagère, qui exaspère, qui éructe et qui danse, cette ville qui m’est douleur quand j’en suis loin. Georges Perros a laissé trace dans les rues et les ruelles du port. Regardez, le voilà qui marche, épaules rentrées, son pas est assez lourd, droit et régulier. Il sait où il va et sa pipe laisse sillage. Perros est là, à Douarnenez, le nez en l’air, pour toujours.

J’allais encore une fois à Douarnenez et c’est aux Roches Blanches que je m’arrêterai. Les Roches Blanches, à la sortie de Tréboul, c’est l’entrée du Cap Sizun, ce pays éperon, sentinelle des terres occidentales, sur les bords du monde. Là, un ancien village-vacances installé jadis dans les arbres, les rocailles et les landes domine la baie de Douarnenez. En ce lieu depuis longtemps abandonné j’allais rencontrer des « squatters » dont l’aventure – dite illégale – secouait la ville et semblait déchaîner les passions."

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