Le 23 Octobre et 24 Octobre, fort d'un dispositif sécuritaire inédit, la municipalité et le conseil communautaire, suite à une demande du département, votent l'élargissement de la zone de préemption qui a pour effet de rendre l'intégralité du site des Roches Blanches pré-emptable par le département, bâtiments compris et ce quelque soit l'issue des enchères!
Pourquoi ne pas alors, directement annuler la vente ? Simulacre de démocratie ? Abus de pouvoir ?
Après le conseil municipal de Douarnenez, le conseil communautaire a voté en faveur de l’élargissement de la zone de préemption du Département sur le site des Roches Blanches, vendredi soir. Une délibération qui a provoqué des échanges animés entre les membres du conseil.
Le conseil communautaire de Douarnenez était bien encadré, ce vendredi 24 octobre 2025, avec la présence de la gendarmerie et de la police municipale. L‘un des points clés : l’élargissement de la zone de préemption du Département, incluant le site occupé des Roches Blanches, validé la veille par le conseil municipal. Pour l’occasion, la salle était quasi pleine, avec notamment de nombreux habitants du squat.
Afin d’éviter un conflit d’intérêts en tant que vice-présidente du conseil départemental, la présidente Jocelyne Poitevin, s’est retirée. Après la lecture de la délibération, plusieurs membres du conseil ont exprimé leur désaccord. Françoise Pencalet a critiqué le « budget exorbitant » de 500 000€ pour l’achat du site, soulignant le manque d’informations techniques sur le projet, notamment son impact environnemental.
Katell Chantreau, Françoise Pencalet et Ollivier Delbot ont pointé leur désaccord dans ce dossier.
Alors qu’au conseil municipal les questions avaient été renvoyées au Département, cette fois, Marie-Thérèse Hernandez, déléguée à l’urbanisme, a tenté d’y répondre : « Quand on veut acheter un bien, il est normal de ne pas tout savoir », a-t-elle défendu, suscitant quelques rires dans l’assemblée.
Katell Chantreau, déléguée aux transitions écologiques, a rapidement pointé l’enjeu de ce dossier. « Il ne faut pas se voiler la face, l’objectif derrière ce projet est d’évacuer les habitants des Roches », a-t-elle affirmé. Elle a regretté que ces derniers n’aient pas eu l’opportunité d’acheter le site pour régulariser leur situation. Ollivier Delbot, dans une lettre adressée à Jocelyne Poitevin, a quant à lui rappelé l’importance des Roches Blanches pour le territoire.
(Extraits et photo du Télégramme du 25 octobre 2025 - Juliette Oriot)